Association Villiéraine Historique
et Culturelle Guillaume Budé
Musée : 31, rue Louis Lenoir 94350 Villiers-sur-Marne I Horaires : mercredi, samedi et dimanche après-midi de 14H00 à 17H00
Mise à jour novembre 2025 l 06 14 48 09 99 l musee-emile-jean@gmail.com

Témoignage d’une Villiéraine : souvenirs des années 50.
« Villiers, place de la gare. J’ai 8 ans et j’aime cette place. Les trains passent. Je ne les entends même plus.
La place est un terrain de jeux : il y a du sable le long de la ligne. On y joue. On fait du patin à roulettes. C’est la liberté !
Au moment de la fête, plein de manèges viennent s’installer. Avec Jano, mon frère, on est sans arrêt à tourner sur les chevaux de bois. Il y a de la musique : c’est gai ! Je monte à l’école Jules Ferry, parfois en patins.
Quand aux leçons de piano chez Mademoiselle BEUNKE, nous y allons en traineau !
Je me souviens du défilé de 1950, un avant-goût de celui que nous allons faire pour le millénaire ! Un défilé de chars fleuris, magnifique, qui partait des Luats. Chacun avait fleuri son vélo ou sa charrette. Et moi, vêtue de ma belle robe bleue de fée, trônant sur mon traîneau, je me laissais emporter par mon frère, déguisé en cow-boy.
Saya, le directeur du cinéma de la gare, était déguisé en homme préhistorique, vêtu d’une peau de bête, arborant un gros os de bœuf, défilant fièrement sous les applaudissements rieurs du public !
Chevaux et cavaliers cavalcadaient. Je me souviens, parmi eux, d’André Thomas, le fils du médecin, et de la Reine de Villiers, sur son cheval blanc !
Ils avaient des confettis et des serpentins !
À la fin du jour, munis de nos lampions, comme au 14 juillet, nous reprenions notre chemin, jusque devant le Café de l’Avenir, où le bal emportait les danseurs.
C’est loin tout ça, mais présent dans mon esprit !
Alors au prochain défilé de 2024, mais à 80 ans maintenant, on va voir… »
Mireille Codis - Laurenchet - 2024
NDLR : Eugène Codis, son père, membre de la société historique, fut le patron du Café de l’Arrivée (Aujourd’hui Crédit Mutuel) de 1952 à 1975, à la suite de son propre père qui l’avait acquis en 1936.